Question aux Compatriotes Congolais candidats ou é lecteurs aux élections truquées
Voici
la raison fondamentale de mon refus absolu d’accepter la “constitution” de “Joseph
Kabila” même si mon Parti et tout notre Peuple décident de
l’appliquer
Cette
“constitution” est l’un des instruments les plus subtils et les plus raffinés du
génocide de notre Peuple: Mon âme et l’âme de notre Peuple en sont absentes.
Or, une
constitution est “l’âme de la
cité”, elle est une “représentation de soi d’un peuple comme sujet
agissant” (Isocrate); “Un code A.D.N.
spécifique à chaque peuple” (Baguenard,
J.); “l’organisation d’une
communauté politique, d’une unité politique enracinée dans un ensemble
culturel” (Duhamel,O.). Lorsqu’on demanda à
Solon quelle était la meilleure Constitution du Monde, il répondit: “Dites-moi
d’abord pour quel peuple et quelle époque?” “Chaque
société génère son propre Etat dont les caractéristiques les plus intimes ne peuvent être
transposées ailleurs, de sorte qu’il n’existe pas un Etat prototype universel,
mais des Etats dont les traits reflètent l’histoire, la géographie, et tout ce
qui contribue à identifier la culture propre à ces peuples. Chaque Etat présente
une personnalité spécifique faite des particularités non transposables. Il en va
de l’Etat comme de tout être humain irréductible
génétiquement et rebelle selon les règles biologiques à tout clonage”
(Baguenard J.).
La
“constitution” de “Joseph Kabila” est un virus injecté dans l’être congolais
pour y détruire l’ADN, le patrimoine génétique même, l’être profond et vider la
victime de son principe vital. Sans âme, vidée du
principe vital, la victime meurt. C’est un
génocide.
C’est
pourquoi, de toutes les carences observées dans la “constitution” qui a été
imposée à notre Peuple au moyen d’une escroquerie avérée et honteuse appelée
“référendum constitutionnel” organisé les 18 et 19 décembre 2005 par “Joseph
Kabila”, les animateurs de la Transition, leurs parrains et tuteurs étrangers,
cette carence est la plus fondamentale, la plus cruelle et la plus inacceptable
car ses conséquences immédiates et lointaines (négation de soi,
auto-destruction, esclavage, animalisation, dépersonnalisation, aliénation,
déshumanisation…) sont indélébiles, irréversibles et mortelles pour la victime.
L’ordre
que je refuse d’exécuter ici ne porte pas seulement atteinte au droit
inaliénable de tout peuple de rester fidèle à sa
culture, à son originalité, à ses valeurs et à sa vision du monde, mais il tue
ce peuple en tuant sa substance ontologique et sa consistance axiologique.
Mon rejet absolu de la “constitution” de Joseph Kabila est donc dicté par un simple bon sens, avec toutes mes meilleures dispositions possibles de soumission à la discipline du Parti, dans un élan d’auto-défense pour survivre en tant qu’homme, en tant qu’un citoyen consciencieux appartenant à une collectivité politique nationale envers laquelle j’ai des devoirs, des droits et des responsabilités, et en tant qu’un membre d’un peuple qui doit survivre, grandir, s’épanouir et se développer à partir des fondements dont le socle le plus naturel et le plus sûr est constitué par ses racines. Mon rejet absolu de ladite “constitution” est enfin dicté par un esprit de légitime défense, de patriotisme nécessaire et exemplaire, d’attachement et de fidélité irréprochables à notre identité individuelle et collective.
Je réponds ainsi à l’article 64 de cette “constitution” inique, lequel article fournit l’une
des preuves du recul et une différence notable d’orientation par rapport au
texte issu de la Conférence Nationale Souveraine (CNS) dans le rejet de
l’article 7 de 1992: “Le peuple a le droit
sacré de désobéir et de résister à tout individu ou groupe d’individus qui prend
le pouvoir ou s’y maintient par la force ou l’exerce en violation de la
Constitution”.
Cet article est remplacé par la disposition suivante dans la constitution promulguée le 18 février 2006 par Joseph Kabila entouré de ses parrains et tuteurs dans un climat de triomphalisme euphorique et d’hystérie collective: ”Tout Congolais a le devoir de faire échec à tout individu ou groupe d’individus qui prend le pouvoir par la force ou qui l’exerce en violation des dispositions de la présente Constitution”.
La considération du peuple comme sujet de droit face au pouvoir était une grande originalité de la CNS et elle est à la base du droit à l’information, proclamé à l’article 24 dans les termes faibles dans la “constitution” de Joseph Kabila. Le texte de la CNS stipule: “Nul n’est tenu d’exécuter un ordre manifestement illégal lorsque celui-ci porte atteinte aux droits et libertés de la personne humaine (art.8) est repris dans la “constitution” de Joseph Kabila mais assorti d’une clause restrictive: “La preuve de l’illégalité manifeste de l’ordre incombe à la personne qui refuse de l’exécuter (art. 28).
Bien que cette preuve de l’illégalité manifeste de l’ordre soit évidente, je me donne encore la peine de l’expliciter, de l’étayer et de l’élucider pour prouver, de façon superfétatoire, toute ma bonne volonté et tous mes meilleurs sentiments.
La fidélité à mes origines, à mes racines, à mon identité, aux valeurs philosophiques et culturelles, à la vision du monde de notre Peuple constitue pour moi une réalité première, irrécusable et non négociable sur laquelle tout mon être, toute ma personnalité et toute ma vie ont été construites. Toutes les autres valeurs humaines et culturelles venant des autres peuples et des autres races viennent s’y greffer et m’enrichir mais jamais les remplacer. C’est cela pour moi la signification de l’intégration humaine et cutlrelle dans toute autre société et dans le monde d’aujourd’hui, le monde de la mondialisation où le monde devient un grand village. Chaque peuple, chaque race doit apporter le sien au grand rendez-vous du donner et du recevoir, mais jamais s’y amener les mains vides pour se laisser diluer, dissoudre et aspirer par les cultures des autres peuples et des autres races. Je préfère la mort à la négation de mon moi profond, au reniement de mes racines, de mes origines et de mon identité, à l’aliénation.
C’est le respect de ce principe qui fait que toutes les cultures du monde forment ensemble l’arc-en-ciel. Un arc-en-ciel ne se forme jamais par la suppression des autres couleurs même si l’on renforce les couleurs restantes, encore moins avec une seule couleur restée isolée et même renforcée à outrance.
C’est un principe élémentaire et essentiel pour chaque homme, chaque culture, chaque pays, chaque race, chaque continent. Vouloir détruire et faire disparaître les autres cultures, forcer les autres êtres humains à nier leurs cultures équivaut à tuer ces êtres humains.
Nos Ancêtres le savaient. C’est pourquoi ils avaient admirablement opposé une farouche résistance intérieure à la thérorie de l’assimilationnisme (se désafricaniser pour s’européanniser) prôné par les colonialistes et amener ce dernier, malgré tous ses puissants moyens de coercition et d’oppression à capituler sur ce point précis et à se résoudre à appliquer l’apartheid (reconnaissance de l’existence des cultures des populations autochtones mais tenir les blancs et les nègres vivre séparément chacun sa culture dans deux cités séparées ) et finalement une politique de division des autochtones et de création des haines et des conflits fratricides entre eux pour pouvoir les dominer et les exploiter.
A moins de vouloir être un esclave heureux et un être “vivant” mais vidé de toute sa substance ontologique et de toute sa consistance axiologique, tout homme doit préférer la mort à l’aliénation, à la négation de son moi profond, de ses racines, de son identité, de sa culture, de ses valeurs ancestrales.
Sincèrement, la “constitution” de “Joseph Kabila” doit être un problème fondamental, crucial et urgent à résoudre pour M. E. Tshisekedi et l’UDPS qui ont lutté pendant plus de 26 ans pour la reconquête de la dignité humaine de notre Peuple et qui ont le devoir sacré, par la poursuite de la lutte et la victoire finale, de donner un sens au sacrifice suprême de tous les Membres de l’UDPS qui sont déjà morts et de tous les Martyrs de l’indépendance et de la démocratie.
Je suis convaincu que les Vrais Citoyens Congolais découvrent en face d’eux “un chiffon de papier”, un vulgaire instrument de domination politique au service d’un individu, dont le pouvoir viager, désormais placé au-dessus des normes, n’appartient ni à la Nation, ni à l’Intérêt Général qu’il prétend incarner. Non, les vrais citoyens congolais ne s’y reconnaissent pas; ils n’y retrouvent pas leur souveraineté constitutionnelle; ils ne se sentent pas liés à ce qui n’est pas leur oeuvre et n’obéiront pas, comme moi, à ce qui n’est pas leur volonté.
Stigmatisant l’influence nocive des
“experts étrangers” dans la rédaction de ce texte constitution, le Professeur
Léon de Saint-Moulin affirme que la “constitution” de “Joseph Kabila” est “un simple exercice
académique pour un pays indéterminé et pour un peuple neutre et sans
spécificité propre”. Il dénonce l’absence de l’âme bantoue, du système de nos valeurs, notre modèle de perception de la vie”. La constitution
de Joseph Kabila est “un objet juridique non
identifié”.
Pour le Professeur Filip Rentjes, il s’agit
“des feuilles de vigne
impuissantes à cacher l’autoritarisme récurrent du régime”. L’absence d’identité
constitutionnelle génère un constitutionnalisme non encastré dans les réalités
et les défis de la société et se manifeste par des mouvements fréquents de
“deconstitutinnalisation-reconstitutionnalisation”.
Après avoir lu la “constitution” de “Joseph Kabila”, Louis Michel a déclaré en Belgique: “c’est une coquille vide. Je l’ai dit à M. O. Kamitatu” avant d’aller s’extasier paradoxalement et cyniquement à la télévision congolaise, avec une voix pleine visiblement d’émotion: “Braves Congolais, vous avez une très bonne constitution. Vous n’aviez pas le droit de la lire avant de vous prononcer au référendum. Moi, en tant qu’ancien éminent et brillant ministre des réformes constitutionnelles en Belgique, je l’ai lue en lieu et place du peuple nègre du Congo. Je l’ai trouvée extraordinaire. Applaudissez-la et applaudissez votre Président de la République. J’ai dit.”; P.F. Gonidec s’est posé la question “A quoi servent les Constitutions africaines ?”; et Francis Delpérée s’est écrié: “Si telle est la constitution de la RDCongo, faut-il une constitution pour la RDCongo?”
Les autres citations suivantes sont plus qu’éloquentes: la constitution, “c’est le peuple et vice-versa” (Eboussi Boulaga); “Autant de constitutions, autant des récits qui racontent l’histoire des hommes, donnent un sens à leur vie individuelle et collective” (Dominique Rousseau); “Les constitutions sont comme un sémaphone: la description de ses pièces et de ses mouvements n’apporte pas grand chose quand on ignore la signification des signaux transmis” (Michel Alliot); Un texte constitutionnel voile un projet de “communauté politique liée à un imaginaire historique partagé” (Rousseau D.); “La constitution nous permet de saisir l’arrière-fond de la constitution”( Crabb, J); “Chaque Etat possède une identité génétique particulière, un code A.D.N. spécifique, même si le terme générique d’Etat demeure universellement adopté” (Baguenard, J.);“La constitution dévoile la centralité souterraine d’un Etat, de là découle son articulation en forme et en régime. En effet, s’il y a un trait commun à toutes les sociétés, c’est bien que chacun construit son propre univers mental, pensé et impensé, qui traduit sa vision du monde, du vivre ensemble”. (Baguenard J.).
A suivre
Dr François Tshipamba Mpuila
Question aux Compatriotes Congolais candidats ou électeurs aux élections truquées
Vous savez tous que les élections qu’on veut organiser dans notre Pays ne vous appartiennent pas. Ce sont des élections truquées pour légitimer Joseph Kabila avec qui la Mafia Internationale a déjà signé des contrats de vente de notre Patrie. Plusieurs congolais et étrangers ont démontré que rien ne changera après ces élections. Un régime politique esclavagiste, prédateur, terroriste et dictatorial sera instauré. La constitution “adoptée” et promulguée donne au Président de la République des pouvoirs absolus et illimités et consacre l’impunité et l’immoralité gestionnaires des dirigeants tout en leur asssurant encore plus d’avantages après. Votre souffrance et votre misère perdureront. On veut envoyer des militaires étrangers en RDCongo pour réprimer et massacrer tous ceux qui protesteront après.
Vous n’aurez aucun contrôle sur les résultats des élections de la même façon que personne de vous n’a pu contrôler l’exactitude des résultats du référendum des 18 et 19 décembre 2005.
Le recensement administratif n’a pas été fait et personne de vous ne peut contrôler l’exactitude du chiffre de 26 millions d’électeurs qu’on avance comme le total du corps électoral. Et pourquoi tous les Congolais ne participent-ils pas à ces élections? Les organisateurs ont eu plus de 2 ans. L’argent ne manque pas pour permettre à tous les Congolais résidant à l’intérieur et à l’exterieur de participer aux élections. Mais les militaires, les mineurs et les étrangers ont été enregistrés et voteront.. L’argent ne manque pas quand vous considérez les salaires et les avantages des animateurs de la Transition ainsi que les détournements financiers dont ils se sont rendus coupables. Nombreux candidats, parmi les dirigeants actuels, possèdent plusieurs nationalités et plusieurs passeports.
Dans ce cas, tous les Congolais devraient lutter ensemble avec nous pour la tenue des élections vraiment libres, transparentes et démocratiques auxquelles doivent participer tous les Congolais.
Si tous les 5 objectifs de la Transition étaient réalisés, nous irions aux élections dans la paix, la concorde, la main dans la main, réconciliés entre nous et unis. Tous les concurrents auraient les mêmes droits et les chances et pouvaient avoir leurs contrôleurs et témoins aux urnes. Tout le monde accepterait les résultats des élections. Maintenant, on nous force à aller aux élections dans des disputes, querelles et méfiance réciproque totale. Pensez-vous que de telles élections déboucheront sur la paix, la liberté, la stabilité politique, le bien-être…tant attendus?
Rappel des objectifs de la Transition: pacification, réunification, reconstruction du Pays, restauration de l’intégrité du territoire national, réconciliation nationale, rétablissement de l’autorité de l’Etat sur toute l’étendue de la République, Formation d’une Armée nationale capable de protéger l’intégrité de notre territoire, de protéger les institutions et leurs animateurs, de protéger les populations et leurs biens; organisation des élections libres, transparentes et démocratiques inaugurant un pouvoir démocratique et un nouvel ordre politique en RDCongo.
Mais nous sommes étonnés de voir nombreux d’entre vous s’empresser pour participer à ces élections truquées et qui ne déboucheront même pas sur la démocratie.
Qu’est-ce qui peut alors nous empêcher de penser que tous ces candidats et électeurs sont les ennemis de la Patrie et de notre Peuple: ils veulent que notre Peuple continue à souffrir et que notre Patrie soit vendue?
Dr François Tshipamba Mpuila